Ce samedi premier avril nous étions un bon groupe d'adhérents âgés de 7 à 77 ans (!), guidés par Michel Gillibert, habitant de Faramans passionné de géologie, d'histoire et de patrimoine qui nous a fait le plaisir de répondre très gentiment à notre sollicitation pour animer cette sortie.
Pourquoi se retrouver précisément à Faramans ?
Parce-que ce village, bâti sur une moraine, offre un magnifique point de vue, tant sur les plaines de la Bièvre et du Liers, que sur les collines des Chambarans et de Bonnevaux.
Cette vaste région était recouverte il y a 200 millions d'années par un bras de la mer Alpine.
Puis il y a 30 millions d'années, la mer Alpine se retire, laissant sable et galets.
Des vents violents parcourent ensuite l'Europe et déposent à cet endroit des sédiments argileux et sableux, formant ainsi un immense plateau.
Les glaciers à leur tour entrent en scène il y a 2 millions d'années. Ils sont énormes et descendent des Alpes.
Le plus important, le glacier de l'Isère, creuse dans ce plateau, la plaine de la Bièvre.
Au même moment, une langue du glacier du Rhône creuse la plaine du Liers.
C'est ainsi que se forment les plateaux des Chambarans et de Bonnevaux qui sont donc des reliquats de l'immense et unique plateau initial.
La nature argileuse de ces plateaux, propice à la création d'étangs, est ainsi parfaitement expliquée.
Un petit tour dans Faramans nous permet ensuite de comprendre que ce village est construit sur la moraine frontale du glacier de l'Isère qui a poussé, tel un bulldozer, d'énormes amas de cailloux et de roches peu favorables à la rétention de l'eau, et effectivement il n'y a pas de source à Faramans.
Les habitants devaient autrefois acheter l'eau qui était acheminée par conduites, depuis Arzay et Semons.
Cependant, au N.Est de Faramans, l'eau est retenue, en sous-sol par un éperon molassique, relique de la moraine centrale qui séparait les deux glaciers. Cet éperon constitue un barrage à l'écoulement des eaux de la nappe phréatique de la plaine du Liers. Ceci explique l'existence du marais de Faramans, de son étang, de son moulin, et de sa "fontaine sans fond" que nous avons pu découvrir.
Une belle sortie sous le soleil, qui se sera terminée juste avant l'arrivée de la pluie, l'eau élément essentiel au maintien de la vie, de nos étangs et de leur biodiversité.
Même les petits poissons d'avril ont su en profiter...
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