Nous étions 13 personnes enfants et adultes, réunies autour du Grand Albert, avec en commun notre désir d’observer et de mieux connaitre les espèces de libellules présentes sur le site. Jean-Michel Faton, notre guide venu de la Drôme, est un grand connaisseur des odonates, il affectionne particulièrement le Grand Albert. Avec d’autres odonatologues du groupe Sympétrum il mène une étude sur trois ans, qui s’achève cette année, visant à apprécier le retour des odonates depuis la remise en eau du Grand Albert.
Dès nos premiers pas sur le sentier d’accès, nous constatons que de nombreux odonates volent en forêt, notamment des agrions et des caloptérix à la couleur bleue intense. J-Michel nous explique que les libellules meurent à partir de 38 degrés, leur seul moyen de survie par canicule est de se réfugier en forêt.
Puis nous progressons jusqu’au Haut Albert où l’Anax impérator, la plus grosse libellule d’Europe nous attend ; il vole de façon circulaire pour marquer son territoire, en attendant qu’une femelle se présente pour se reproduire. En cheminant le long de la rive nord nous observons le leste brun, la seule espèce de libellule qui survit un hiver.
Le héros du jour est Trithémis annelé ou pourpré (Trithemis annulata), une espèce Africaine qui a migré vers l’Europe à la faveur du changement climatique : le mâle, magnifique, est de couleur pourpre rosé et son abdomen comporte des annelures sur son premier segment, d’où son nom.
Samuel, 8 ans et demi, participant : « j’ai trouvé cette sortie très passionnante, je ne pensais pas qu’il y avait autant d’espèces de libellules autour du Grand Albert et qu’elles étaient aussi colorées, et je suis très content. »
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