« La biodiversité désigne la variété des formes
de vie sur la Terre. Ce terme est composé du préfixe bio (du grec βίος / bíos, « vie ») et du mot « diversité ». Elle s'apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces et des
gènes dans l'espace et dans le temps, ainsi que les interactions au sein de ces niveaux d'organisation et entre eux. »
(source :
Wikipédia).
Une quarantaine de personnes a répondu à notre invitation, la salle des vignes était bien remplie !
Cette journée passionnante a commencé samedi matin par la projection du documentaire de Sylvain Lefebvre « Les petites bêtes du jardin ».
Ce film de 50 minutes nous a émerveillés par la beauté et la qualité des images (fleurs, insectes, amphibiens, oiseaux, reptiles etc…), toutes captées dans le jardin de Sylvain (1000m2) après 10 années d’aménagements pour accueillir la biodiversité : mare, hôtel à insectes, nichoirs, tonte raisonnée etc..
Puis notre invité, Jean-François Noblet, expert naturaliste « écolo-activiste » a pris la parole pour une conférence d’une heure.
Jean-François nous a rappelé que la biodiversité est un élément fondamental de nos de vie car elle nous permet de respirer (arbres, plancton) de manger, de digérer (diversité du microbiote intestinal), de nous soigner (nombreux médicamentes fabriqués avec des plantes) et enfin elle nous émerveille tous les jours .
Pour préserver cette biodiversité il est important de préserver la qualité des sols car la biodiversité qui habite les sols est beaucoup plus importante que la biodiversité de surface. : enlever le béton et ne pas en rajouter, désimperméabiliser les sols est une mesure très importante.
Ensuite ce sont les invertébrés et notamment les insectes qu’il faut préserver en priorité car ils sont à la base de la chaîne alimentaire et ont un rôle pollinisateur majeur (tous, pas uniquement les abeilles). Une mesure simple consiste à ne pas tondre sa pelouse lors de la floraison des fleurs ou au moins de préserver des zones en herbe avec des fleurs, susceptibles d’accueillir des insectes.
Il serait aussi judicieux que les communes arrêtent de raser la végétation des talus fleuris au printemps !
Créer et préserver les zones humides est également prioritaire car toutes les espèces ont besoin d’eau : créer des mares, restaurer des étangs (comme le Grand Albert !) des lacs, préserver les zones humides comme marais et tourbières etc,
Il est essentiel aussi de préserver la liberté de circulation, ce qu’on appelle les corridors biologiques : pas de clôture étanche, pas de murs, ménager des passages, défragmenter le paysage.
La biodiversité est également sensible à l’effet de lisière : plus les lisières sont importantes, plus elle se développe car les lisières regroupent deux milieux différents et complémentaires.
Les haies sont importantes aussi pour cela : ce sont des lisières (entre autres).
Un îlot au sein d’une mare crée aussi une lisière. Et puis on peut installer des nichoirs (de préférence en bois compacté car plus solides et isolants), de petits hôtels à insectes (pour limiter la surfréquentation génératrice de maladies), mais les actions en amont des ces dispositifs sont beaucoup plus efficaces.
Jean-François nous a ensuite présenté l'ouvrage "Sauvons les animaux piégés" qu'il a écrit en partenariat avec Le Pic Vert, qui alerte sur les multiples pièges à faune, mortels pour des milliers d'animaux sauvages.
Il nous donne des pistes pour débusquer et supprimer ces pièges la plupart du temps grâce à des moyens très simples et astucieux !
A nous d'ouvrir les yeux...
Après cette matinée bien remplie, nous avons eu le plaisir de partager un repas confectionné par Guillaume de la boulangerie itinérante : ambiance joyeuse et conviviale
Bien reposés et restaurés nous avons pu ensuite nous rendre sur les chemins et sentiers des Bonnevaux, jusqu’au Grand Albert accompagnés par Patrick, entomologiste spécialiste des lépidoptères (papillons).
Une quinzaine de personnes jeunes et moins jeunes ( !) ont ainsi appris à distinguer papillons de jour et de nuit.
Le groupe a ensuite observé de nombreux papillons de nuit (en plein soleil !) et une quarantaine d’espèces au total.
Patrick a indiqué le rôle majeur des papillons de nuit dans la pollinisation des plantes.
La journée s'est clôturée en toute fin d'après-midi et nous nous sommes séparés, les yeux et la tête pleine de belles images et bien décidés à nous mobiliser pour préserver cette merveille infinie, dont nous faisons partie, que représente la biodiversité !
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