Le printemps est, chaque année, une courte occasion de nous initier ou de nous perfectionner dans l'art de l'écoute et de la reconnaissance des chants d'oiseaux.
Les ornithologues attendent avec impatience, chaque année, le retour du printemps, aussi pour cela !
La forêt de Bonnevaux est un site intéressant pour l'écoute des oiseaux des bois et des oiseaux d'eau lorsque l'on s’approche des nombreux étangs qu'elle abrite.
Ce samedi 20 avril nous étions un petit (volontairement petit pour la préservation du silence et du site) groupe d'adhérents du Collectif Grand Albert, guidés par Yvan Ciesla, chaussés de nos bottes et surtout, les oreilles grandes ouvertes !
Se concentrer sur notre ouïe, faire silence, être juste là en communion étroite avec la forêt, c'est aussi une expérience qui nous reconnecte avec la Nature et avec nous-mêmes et qui nous fait du bien.
C'est alors qu'ils nous parviennent, ces chants multicolores, et que nous pouvons saluer le pouillot véloce qui s'applique inlassablement à bien répéter son "chip chap", mais aussi avec la mésange nonnette et ses petits cris explosifs comme des éternuements.
La grive draine est plus sérieuse : elle émet son chant flûté de bien haut, pour qu'on l'entende de loin !
Le roitelet triple bandeau, bien plus discret, nous oblige à bien tendre l'oreille pour percevoir ses petites notes suraiguës.
Et il y a aussi le grimpereau des jardins (que l'on trouve aussi en forêt ) et sa jolie mélodie ascendante.
En nous approchant de l'étang, de joyeux éclats de rire nous parviennent : ce sont les grèbes castagneux, oiseux d'eau qui se cachent parfaitement dans la végétation et semblent s'amuser de nous voir... ne pas les voir !
Enfin nous assistons à la scène émouvante d'une femelle canard colvert feignant une blessure à l'aile afin de détourner notre attention sur elle, et ainsi de protéger ses canetons !
Après trois bonnes heures d'écoute nous nous retrouvons un peu étourdis devant toutes ces merveilles musicales, avec la ferme intention d'en connaitre encore davantage pour progresser encore... au prochain printemps !
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