· 

Arbres et arbustes le long du chemin : une balade guidée à la découverte de la vie des arbres et de la forêt

 

 

Ce samedi 17 février 2024, une quinzaine d’adhérents du Collectif Grand Albert, sont partis à la rencontre des arbres, arbustes et de tout l’écosystème qui les entoure.

 

Nous étions guidés par Yvan, forestier, élagueur cordiste et naturaliste ayant une longue expérience de la vie de la forêt.

 

C’était agréable et stimulant de mettre nos sens en éveil pour voir et observer les écorces, les bourgeons, les feuilles restantes, écouter les oiseaux des bois, sentir la vivifiante odeur de l’humus (et de l’air frisquet de cette fin d’hiver !), palper les troncs pour percevoir leur caractère lisse ou rugueux, toucher les branches et constater que celles du bouleau « accrochent » d’où son nom de « verruqueux » …

Cela nous a permis une connexion forte avec le vivant qui nous entoure.

 

C’est ainsi que nous avons appris ou réappris à identifier, en hiver, les espèces emblématiques des Bonnevaux : châtaigner, chêne, hêtre, bouleau verruqueux, quelques pins sylvestres de ci, de là, avec ses aiguilles hirsutes. Quelques merisiers, aussi, avec les stries horizontales bien caractéristiques sur son écorce et aussi ses branches disposées en plusieurs étages.

 

Nous avons pu observer aussi quelques plantations mono-spécifiques de Douglas, de Pins laricio de Corse, et aussi de Pins Veymouth, avec ses aiguilles très souples et regroupées par 5 et ses petites pommes de pin rigolotes en forme de petites bananes !

Ces « cultures forestières » posent aujourd’hui des problèmes de sensibilité aux maladies et parasites : nous évoquons le cas des scolytes qui font dépérir les forêts d’épicéas. C’est un petit coléoptère qui se développe dans le cambium (sous l’écorce) où il nuit à la circulation de la sève et provoque la mort de l’arbre.

 

Nous évoquons les différents modes de gestion forestière : taillis, taillis sous futaie et futaie jardinée.

A certains endroits, des chantiers forestiers ont laissé des ornières très profondes et un tassement irrémédiable du sol forestier : les souches ne repartiront pas et une végétation de lande, avec des genets à balais, recolonisera péniblement le sol.

 

Mais c’est en quittant le chemin pour pénétrer dans la forêt non exploitée que nous avons ressenti une énergie particulière diffuser en nous.

Un cormier était là, témoin de l’occupation probable de la forêt il y a fort longtemps par les hommes (charbon de bois).

Beaucoup de bois mort au sol pouvait laisser croire à une gestion négligente de la forêt. Mais nous observons que les arbres sont en parfaite santé et de dimensions respectables. C’est que la forêt, laissée en libre évolution, se nourrit du bois mort tombé à terre et est un modèle de résilience et de coopération entre les espèces vivantes notamment face aux aléas climatiques, grâce à ses différents étages de végétation, depuis le sol jusqu’à la cime des arbres. Elle abrite de multiples espèces végétales et animales qui forment un écosystème particulièrement riche en biodiversité et où chaque espèce joue un rôle.
Plusieurs oiseaux nous ont gratifiés de leurs chants malgré le froid : Grimpereau des jardins, mésanges (nonette, charbonnière, bleue), Pic Epeiche, Pic vert, Bec croisé des sapins, roitelet triple bandeau. Et plus loin, en zone humide les grèbes castagneux poussaient leurs petits éclats de rire !

 

Être là, juste là au milieu de la forêt, simplement, nous ramène à penser que l’humain n’est qu’une espèce parmi tant d’autres…

 

Un coup d’œil sur le Grand Albert qui se remplit et se repeuple nous conforte dans l’idée qu’il est possible de mener des projets pour protéger le vivant !

 

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Damien (mardi, 27 février 2024 10:57)

    Ça avait l'air d'être une chouette sortie. Merci pour ce compte-rendu !