· 

A la découverte des demoiselles et libellules

Le mois de juin est propice à l’observation des odonates (familles des demoiselles et libellules) !

 

Le Collectif Grand Albert en a profité pour organiser, avec le Groupe Sympetrum (association qui étudie les odonates depuis plus de 30 ans) deux sorties grand public les samedi 5 et 12 juin.

 

Au total ce sont 35 personnes qui ont eu la chance de bénéficier des connaissances de Jean-Michel, Marielle, et Nicolas du groupe Sympetrum, qui se sont relayés sur le site du Grand Albert.

 

Le soleil aussi n’a pas voulu rater ces sorties, et était de la partie ces deux samedis !

 

En pleine observation
En pleine observation

Les adhérent.e.s et sympathisant.e.s de tous âges ont pu se familiariser avec les clés de reconnaissance des demoiselles (zigoptères) et des libellules (anisoptères) formant ensemble l’ordre des odonates.

 

Il existe 100 espèces de libellules en France, dont 78 sont observables en Isère, qui est le département qui compte le plus de libellules en France. Ceci est probablement lié à la diversité des milieux naturels de ce département : secteurs de montagnes, tourbières, rivières, fleuve Rhône, étangs etc. et aussi à l’existence d’une communauté scientifique qui s’intéresse tout particulièrement aux odonates depuis 60 ans.

 

Le massif de Bonnevaux est un site privilégié d’observation des libellules depuis les années 60. 42 espèces ont été observées dans ce massif ce qui est remarquable.

 

 

 

Naïade aux yeux rouges sur potamot
Naïade aux yeux rouges sur potamot

Les libellules pondent leurs œufs dans l’eau. La larve se développe dans l’eau, fait sa mue, et sort de l’eau aux beaux jours (en marchant). Il se forme ensuite l’imago (adulte) qui laisse l’exuvie (enveloppe).

 

L’étude des exuvies permet aussi l’identification de certaines espèces et surtout d’être sûrs qu’elles sont nées sur un site et y ont effectué un cycle complet de reproduction.

 

L’imago est une jeune libellule (ou demoiselle) dépourvue de couleurs et qui n’a pas encore sa taille et ses caractères définitifs.

 

Les libellules viennent sur les étangs pour se reproduire, puis se dispersent dans la nature.

 

 

Emergence de leucorrhine à front blanc. Photo JMFaton
Emergence de leucorrhine à front blanc. Photo JMFaton

Une fiche didactique élaborée par Sympetrum, donnait un certain nombre de clés de reconnaissance. Un guide pratique d’identification était aussi une aide précieuse pour mener l’enquête !

 

Et c’est un nouvel univers qui s’ouvre, avec des noms magiques tels que la Naïade aux yeux rouges, la Cordulie bronzée, l’Anax empereur, l’agrion élégant, la petite nymphe au corps de feu… les ailes, et les taches sur les ailes, les yeux, la couleur de l’abdomen et du thorax, autant de détails dont l’observation minutieuse nous permet de mieux les reconnaître et de les trouver encore plus belles ! C’est aussi un exercice d’absorption de la conscience (ou de pleine conscience) qui nous connecte à ces êtres vivants et nous ressource.

 

L’enthousiasme des participant.e.s à ces deux sorties témoigne de l’intérêt que chacun.e éprouve à la connaissance de la Nature. Merci au Groupe Sympétrum d’accompagner le Collectif Grand Albert sur le chemin d’une meilleure connaissance du site !

Écrire commentaire

Commentaires: 0